En plus des jams habituelles il y a d’autres projets qui nous tiennent à cœur. On avait envie de montrer à des enfants qu’un ordinateur (peu importe ses capacités) n’est pas uniquement fait pour consommer du Web, du Facebook (du Amazon, du Youtube, etc. ). C’est aussi un formidable outil de création (plus pratique qu’une tablette il faut l’avouer). Aussi nous sommes certains qu’apprendre “le codage” à l’école est une fausse bonne idée. D’ailleurs que signifie ce mot “codage”, il n’est pas question d’apprendre la programmation ni l’algorithmie, il s’agit juste transformer “Monsieur Dupont à faim” en “##CLIENTNOM##DUPONT##RESTAURATION##DATE##”. Voilà, voilà. Plein de nouveaux et nouvelles secrétaires qui seront un peu moins handicapés numériquement et qui ont des tablettes… et pourront consommer, la boucle est bouclée, youpi !
Le projet
Ce projet, mené par Sarah Haim et David Epely, a donc été envisagé par une autre approche : faire découvrir les métiers de l’informatique à travers le jeu vidéo, scénario, infographie, programmation, son, communication. C’est un gros challenge. Ainsi une session a été organisée au sein de l’école primaire dans une classe de CM2. Ceci grâce à Sophie Bottaro, l’institutrice en charge de la classe qui a assuré le coté administratif dont la validation par l’Éducation Nationale de ce projet et les points relatifs à la pédagogie. Le projet a pu correctement évoluer grâce à Maxence Rigal, à l’époque AVS et qui a pleinement rejoint l’équipe une fois son contrat terminé. Les élèves de la classe CM2b de l’école Louis Pasteur sont hyper-enthousiastes, ils savent quelle chance ils ont de pouvoir réaliser un projet comme celui-ci. De notre coté, l’organisation du projet suit le principe des logiciels libres, ouverts, modifiables et redistribuables. Ce travail est disponible sur un pad (lien en bas de page).
Avancement
Nous en sommes maintenant à la 5ème séance, l’avant dernière. La première avait pour but de présenter le projet, on a fait en sorte d’utiliser le même vocabulaire “À quoi ressemble un jeu indépendant ? Qu’est-ce qui vous plaît ou pas ? Quels sont les types de jeux ?”. On a donc beaucoup joué. D’ailleurs les humains ne devraient-ils pas tout le temps jouer ? Ceux qui travaillent dans l’informatique savent de quoi je parle. 😉
On a fait ensuite des équipes par métier. À partir de ce moment, ils travaillent tous les mercredis matins dessus. Pour la seconde séance les élèves nous ont présenté le pitch du jeu, les artworks et une description du gameplay. Nous avons alors avancé sur scratch, l’enregistrement des dialogues et autres sons. Et commencé à travailler la communication autour de ce jeu. Les élèves font tout pour l’instant, seule la contrainte technique sur le travail en groupe sur scratch nous oblige à mixer les scripts dans un projet global. Un mini-site est utilisé comme support de séance avec les jeux, la description des équipes et des slides. Les 3ème et 4ème séances ont permit d’étoffer le jeu, lister et réaliser les éléments manquants (sons, infographies, game-design), de découvrir quelques notions d’algorithmies et de réaliser des parties du gameplay. La 5ème séance est dédiée au débogage, le jeu est testé sous toutes ses coutures. Et enfin nous ferons une présentation le 13 juin.
Difficultés
Bien entendu tout ne se passe pas comme on l’imaginait. Dans l’ensemble ça avance, la difficulté première reste que les élèves sont novices en informatique et que les concepts qu’ils connaissent grâce aux tablettes ne sont pas les mêmes que ceux que nous connaissons grâce / à cause de notre expérience. Aussi il faut arriver à occuper tous ces groupes métiers en essayant d’être productif. Deux fois 1 heure par séance c’est très court.
Bien évidement les problèmes informatiques ne sont pas en reste. Nous ne pouvons utiliser ni Firefox ni Chrome à cause de configuration sur le réseau Microsoft sur lequel les processus sont partagés, ouf nous pouvons toujours utiliser Internet Explorer… oui “ouf”. Aussi le tableau interactif n’est pas d’une grande aide. Je ne sais pas s’il faut une formation mais ce n’est pas très intuitif là comme ça.
